Yanik

Baleapop 4, dans le ventre de la baleine

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Confortablement installé au cours d’un des week-ends les plus fréquentés sur la côte basque, le festival Baleapop s’est imposé au cours de ses trois premières éditions comme une étape incontournable de la vie culturelle locale. Pour son quatrième anniversaire, le collectif Moï Moï a mis les bouchées doubles et touché un public bien plus large que l’audience régionale. Fort d’une médiatisation à l’échelon national, le petit événement atypique  a parfaitement géré sa croissance sans pour autant perdre de vue ses valeurs de partage et d’authenticité. 

Crée à l’origine sur le village côtier de Guéthary, la manifestation a déménagé chez le voisin Bidart au sein duquel une ancienne école publique est transformée en ateliers d’artistes. Baptisé « la Communale », l’endroit est le cadre idéal pour la version 2013 du festival avec une scène dans chaque cour (maternelle et élémentaire), des expositions dans les salles de classe, et un lieu de restauration sous le préau.

Avant de retrouver son âme d’enfant, l’entrée est marquée par deux squelettes de tipi en bois conçus spécialement pour l’occasion et dont le modèle se retrouvera à l’intérieur en plusieurs exemplaires utilisés comme comptoir ou mange-debout. Les premiers sons arrivent à vous et l’excitation de découvrir les lieux monte peu à peu.  Quelques marches gravies et nous voilà dans la gueule du cétacé (balea signifie baleine en langue basque)  avant de nous trouver projeté par un tourbillonnant œsophage boisé (en photo) dans l’antre du mammifère électro-pop.

Tunnel vers la planète Baleapop
Tunnel vers la planète Baleapop (crédit: Yanik)

 Dans l’estomac de la baleine, on trouve pas moins de 7000 spectateurs (sur quatre jours) venus gouter un mélange artistico-musical frais et innovant. Coté son, la programmation se veut pointue et inventive avec une trentaine de formations en provenance du Pays Basque, de France, d’Europe et même au-delà (Russie et Japon). La plupart ont pour point commun la musique électronique, qu’ils la jouent seule ou revisitée en mode rock, pop, disco ou futuriste… Tous, sur des registres différents, ont permis d’offrir à un public ultra réceptif des moments uniques de découvertes et de fête.

Que de chemin parcouru entre Odei et Black Devil Disco Club ! Le premier groupe est un trio basque composé d’un bidouilleur de sons, d’un batteur et d’un vibraphoniste qui jouent dans une parfaite harmonie pour le plus grand plaisir des oreilles et des jambes. Ils ont eu l’honneur d’ouvrir les débats du festival avec réussite ; pour preuve, à l’heure de l’apéro la foule dansait déjà. La second a clôturé cette quatrième édition avec brio lors d’un voyage sonore de haut vol dont lui seul a le secret. Entre les deux, le public a pu butiner de la Communale à la plage du Centre pour nourrir ses petits pavillons auditifs du bon miel confectionné sur les différentes scènes.

 

Le trio Odei (crédit: Yanik)
Le trio Odei (crédit: Yanik)

Réglé comme du papier à musique, le programme des concerts offre peu de temps de répit entre chaque prestation, pas l’occasion de s’ennuyer. Juste assez pour aller et venir dans les classes et admirer les travaux réalisés par les artistes participant à l’exposition intitulée « Faire le mur ».  Chacun avec sa sensibilité, sa technique et son medium d’expression (vidéo, peinture, installation, dessin…) s’est prêté au jeu en livrant son interprétation d’une expression synonyme de liberté et de transgression.

Les pauses furent également mises à profit pour faire un tour sous le préau afin d’y trouver de quoi se désaltérer et se sustenter. Habitué aux sandwichs insipides qui sont légion dans la majorité des festivals, le public a pu se réconcilier avec la restauration rapide en goûtant de surcroît des produits frais (oui des vraies frites !!!) et régionaux (lomo, txakuli…), un régal.

"138 images des coins du reste du monde" Thibault De Gialluly (Crédit: Yanik)
« 138 images des coins du reste du monde » Thibault De Gialluly (Crédit: Yanik)

 

Délectés dans tous ses sens, le spectateur ressort de cette aventure baleinière comme expulsé par l’évent de l’animal, rafraîchi et enjoué devant tant de bonnes notes qui n’ont pas manqué d’emplir la tête d’excellents souvenirs jusqu’à l’année prochaine. Une cinquième édition qui sera à n’en pas douter encore plus prisée et pour laquelle l’organisation gardera au chaud la formule secrète afin que le cachalot poursuive son trajet sous le signe de son slogan : « peace, mucholove and Moï Moï »

Le duo BCBG -Crédit: Yanik)
Le duo BCBG (Crédit: Yanik)

 

Le groupe Blackmail (Crédit: Yanik)
Le groupe Blackmail (Crédit: Yanik)

 

F/Lor en action (Crédit: Yanik)
F/Lor en action (Crédit: Yanik)

 

Etienne Jaumet, le précurseur multi instrumentiste (Crédit: Yanik)
Etienne Jaumet, le précurseur multi instrumentiste (Crédit: Yanik)
Crédit: Yanik
Crédit: Yanik


Black et Basque, bienvenue en Euskafrika

Instauré par l’humoriste originaire de la région, Jules-Edouard Moustic, le festival Black & Basque ouvre ses portes ce soir sur le site de la Poterne à Bayonne. Sa riche programmation musicale devrait offrir des moments uniques aux spectateurs avec notamment les prestations du rappeur jazzy Oxmo Puccino, l’inimitable voix de la perle haïtienne Mélissa Lavaux ou encore le retour de la star internationale originaire du Bénin, Angelique Kidjo qui sera accompagnée par une chorale basque.

 

Une oeuvre d'Iker Valle et un masque Songye (RD Congo). (Crédit: Yanik)
Une oeuvre d’Iker Valle et un masque songye (RD Congo). (Crédit: Yanik)

 

Mais le menu de cet événement ne s’arrête pas à l’aspect musical et se trouve enrichi pour cette troisième édition d’une magnifique exposition gratuite et ouverte à tous les publics jusqu’au 18 septembre au Carré (rue Frédéric Bastiat à Bayonne).

Accueilli par une citation du poète antillais Aimé Césaire, les premiers pas mènent le visiteur  vers un duo de têtes, l’une sculptée dans le bronze par Jorge Oteiza, l’autre creusée dans le bois par des mains dan en Côte d’Ivoire. Le pouvoir de fascination que possède chacune de ces deux œuvres se révèle totalement envoûtant par la seule juxtaposition de travaux conçus sous des latitudes pourtant fort éloignées.

C’est bien sur ce point que réside le talent des organisateurs de cette exposition qui parviennent à créer un dialogue puissant entre des pièces artistiques et artisanales toujours étalées en duo afro-basque. Le parcours ainsi conçu  permet au spectateur d’appréhender des thèmes en s’immisçant dans une permanente conversation intercontinentale. Le graphisme d’un tableau sculpté par Koldobika Jauregi côtoie celui des décorations d’un bouclier congolais, les variations de rouge des pigments utilisés par Ruiz Balerdi vibrent en harmonie avec des coiffures zoulues d’Afrique du Sud, l’œuvre sombre et contrastée d’Iker Valle trouve une résonance particulière à proximité d’un masque songye

Ce moment unique par sa richesse et sa rareté est l’occasion de pouvoir admirer de telles pièces de si près, de se laisser aspirer par les orbites de ces masques tantôt raffinés, expressifs ou effrayants, puis d’être entraîné dans le tourbillon de ce dialogue intelligemment structuré.

 

Un masque Bete (Côte d'Ivoire) entouré par deux acryliques de Jean-Luc Labat (Crédit: Yanik)
Un masque bete (Côte d’Ivoire) entouré par deux acryliques de Jean-Luc Labat (Crédit: Yanik)

 

Les deux autres étapes de l’exposition offrent également de belles surprises. A commencer par les clichés de Philippe Guionie parti sur les traces des présences africaines en Amérique latine. Loin de se complaire dans la facilité, c’est dans la région andine que le photographe concentre son travail entre la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Venezuela, l’Equateur et le Chili. Dans chacune de ces contrées, l’ethnoreporter découvre des villages où vivent des communautés à la peau noire, parfois même dans l’ignorance totale de leurs concitoyens. Un périple émouvant conté au travers d’images en noir et blanc et d’un documentaire aux témoignages poignants.

Le dernier espace est occupé par le travail rafraîchissant d’une jeune artiste pensionnaire d’une maison de retraite. Chaque après-midi, celle qui signe ses fresques de « Las Pinturitas » quitte son hébergement pour personnes âgées afin de regagner un immeuble désaffecté situé de l’autre coté de la rue. Sur ces murs, elle peint des scènes colorées et joyeuses dans lesquelles sont introduits une foule de détails. De l’art brut spontané que l’on pourrait croire issu des murs de Mexico ou de Buenos Aires mais qui est réalité produit en bordure du désert des Bardenas en Navarre.

 

Neuf portraits afro andins signés par Philippe Guionie (Crédit: Yanik)
Neuf portraits afro-andins signés par Philippe Guionie (Crédit: Yanik)

 

Découvertes, émotion et surprise, l’organisation de cette manifestation est une extraordinaire réussite dans le prolongement du festival Black & Basque qui n’aura jamais aussi bien porté son nom en nous ouvrant les portes d’une nouvelle contrée : l’Euskafrika, un pays imaginaire où se rencontrent les cultures du Pays basque (Euskal Herria) et de l’Afrique (Afrika).   


Dans le rétroviseur, Août 2013

La rentrée vous met le bourdon, rappelez-vous ces bons souvenirs accumulés au cours de vos vacances et vos lèvres dessineront à nouveau un large sourire empreint de nostalgie positive.

Repos, loisirs et découvertes furent certainement au menu de vos congés estivaux, parmi vos occupations figurent peut-être l’un des coups de cœur aoûtien conté lors des semaines écoulées. 

Quelque part sur la côte basque... (crédit: Yanik)
Quelque part sur la côte basque… (crédit: Yanik)

  • Retrouvez de ombreuses étapes culturelles dans ces pérégrinations mais aussi comme à l’accoutumée de la nourriture pour les oreilles et les papilles. 

Evénement devenu incontournable sur la côte basque, le Festival Baleapop vous a été présenté et fera l’objet dans un futur proche d’un compte rendu beaucoup plus détaillé.

Dans le cadre d’une autre manifestation, un de mes papiers est venu souhaiter la bienvenue au nouveau Coco & Pablo, avant de faire par la suite une analyse plus poussée de ce salon de jeunes créateurs.

Toujours sur Biarritz et encore une première avec l’exposition de Folded and Salty qui montrait ces clichés à la galerie La Palette.

Enfin, on part dans l’agglomération bordelaise et plus précisément à Bègles où le Musée de la Création Franche nous a offert une exceptionnelle sélection d’art brut polonais.

Vous n’êtes pas rassasié d’art et les histoires policières vous passionnent, ne ratez pas mon Top 10 des cambriolages d’art.

Beaucoup de nourriture pour l’esprit et les yeux mais aussi pour vos oreilles avec la désormais traditionnelle playlist du mois dans laquelle éclectisme demeure le maître mot.

Enfin une nouvelle table fait l’entrée dans mon carnet d’adresse. Un fleuve, de la gastronomie et un reptile vous y attendent à 15mn de Bordeaux.

  

  • Et sur footballamericain.com :

L’analyse des effectifs des franchises appartenant à la NFC South a continué avec ce mois-ci les Atlanta Falcons ainsi que les New Orleans Saints.

 

Vous souhaitant une bonne lecture et de belles découvertes, 

Curieusement vôtre. 

Yanik


Expo : Folded and Salty et son regard instant salé

Basé à Biarritz le collectif de créateurs glisseurs The Switched Kick Out a eu la bonne idée depuis cet été, d’ouvrir un point d’exposition au centre ville de la station balnéaire. Dans cette atypique galerie baptisée La Palette, les membres de ce laboratoire d’idées exposent tour à tour leurs créations et mettent également en lumière les travaux d’artistes gravitant dans leur sphère. 

Sur une plage landaise...
Sur une plage landaise…

Membre fondateur du groupe, Malo Bourdet est actuellement à l’honneur dans le lieu aux  murs et mobilier de bois. Adepte du boîtier argentique depuis son adolescence, celui qui a choisi pour nom d’artiste Folded and Salty, montre pour la première fois son travail chez lui, dans l’antre de sa bande de potes.

Intitulée « Gathered down the beach », l’exposition offre une sélection draconienne d’une dizaine de clichés pris lors des cinq dernières années. Sur les lamelles boisées du mur de droite sont fixés quatre grands formats en noir et blanc dont deux portraits, une plage landaise et un instantané capté dans le métro londonien. Face à ce quatuor, un duo de cadres sous verre présente des décors californiens.

Un peu plus loin sur le même coté, deux tirages papiers en noir et blanc ont pour toile de fond la Grande Plage de Biarritz alors que la cloison de face offre trois petits formats aux visuels centrés autour du « beach lifestyle ».

 

Entre skateboard et autres goodies, deux clichés californiens. (crédit: Yanik)
Entre skateboards et autres goodies, deux clichés californiens. (crédit: Yanik)

A la recherche de la beauté, le malouin d’origine et biarrot d’adoption, parcourt la vie avec un appareil à portée de main afin d’immortaliser la moindre esthétique qui aura su le toucher. Sans composition, sa photographie attrapée au vol, sur le vif,  regorge de lumière parfois savamment saturée.

Après avoir fait son « coming out » et passé le cap de cette première mise sous les projecteurs, on ne peut qu’inciter Folded and Salty à continuer à presser le déclencheur et à fouiller dans ses cartons pour ressortir d’autres pépites visuelles pour un prochain déballage.

 

 

Exposition « Gathered down the beach » de Folded and Salty

Jusqu’au 05/09/2013 à la Galerie La Palette (rue Louis Barthou, 64200 Biarritz)


Yanik Musik – La Playlist d’Août 2013

Le corps déjà au bureau et la tête encore en vacances, voici ma playlist aoûtienne pour accompagner une journée chargée en souvenirs, depuis la sieste sur la plage jusqu’au dancefloor, en passant par l’apéro face à la mer.

 

CLIQUEZ ICI POUR ECOUTER LA PLAYLIST 

Taroop & Glabel "Trottoir propre, mangez du chien" (crédit: Yanik)

Taroop & Glabel « Trottoir propre, mangez du chien » (crédit: Yanik)

 

1 – Aube L « Life is all around »

S’allonger, fermer les yeux et commencer à rêver 

2 – FKA Twigs « Water me »

Plonger loin et profond 

3- Petite Noir « Till we ghosts »

Prolonger l’apnée avec cette pépite contenue dans la compilation South African Vibes 

4 – Tasman Jude « Fountains »

Se réveiller en douceur avec du reggae canadien aux influences caribéennes 

5- Moriarty & Mama Rosin « Calypso Triste »

Se lever au son de cet étrange calypso 

6- Mavis Staples « Can you get to that »

Dissiper le brouillard avec des vibrations soul gospel 

7- Portugal The Man « Modern Jesus »

Retrouver ses esprits avec la pop fraîche et entraînante 

8- Junip « Your life your call »

Siroter son premier cocktail avec vue sur mer 

9- Husbands « You, me, cellphones »

Battre la mesure et dodeliner de la bobine 

10- Pendentif “Embrasse moi” (Memory tapes remix)

Lancer son regard de braise sur la pop 80’s des bordelais de Pendentif 

11- Katerine « Sexy cool »

Onduler comme un ver de terre sexy cool 

12- Quasimoto « Catchin the vibe »

Commander un autre verre en mode hip hop expérimental 

13- Nelly « Get like me »

Sentir la température monter d’un cran et voir toujours les mêmes dans les bons plans ; Pharrell Williams le porte bonheur fabricant de tubes à la chaîne 

14- Rone « Let’s go » (Superpoze remix)

Ne pas résister aux fourmis qui envahissent les jambes 

15- A-Trak « Landline 2.0 »

Exploser, transpirer, se défouler sur le dancefloor

16- Hi Cowboy “Ne pas dormir”

Penser à rentrer se coucher 

 


Coco & Pablo, un salon au parfum d’avenir*

*Référence à la citation de Coco Chanel : « Une femme sans parfum est une femme sans avenir ».

 

Dimanche dernier se sont refermées les portes de Coco & Pablo, le premier salon consacré à la promotion d’artistes ayant pour point commun la ville de Biarritz

Confirmés ou novices, les créateurs ont joui, avec la vitrine du Casino de Biarritz, d’un cadre d’exhibition de prestige. Dans l’ambiance feutrée du salon des ambassadeurs, entre vaste tapis et lustres majestueux, les travaux de la trentaine d’artistes conviés se répondent avec pour toile de fond l’immensité océanique. Dans ce somptueux environnement, chacun se voit confié un panneau autour duquel il aménage son stand avec ses œuvres et du mobilier design vintage. L’amalgame fonctionne à merveille et l’approche des stands, avant même l’analyse en profondeur des œuvres, révèle par l’agencement la sensibilité de son instigateur.

Samuel Dougados "Dépêchez vous de prendre le temps"
Samuel Dougados « Dépêchez vous de prendre le temps » (Crédit:Yanik)

A portée de main, l’univers marin de retrouve dans la grande majorité des espaces présentés et notamment chez Samuel Dougados (un des plus expérimentés), un plasticien qui immortalise des paysages côtiers sur lesquels les vagues lèchent ses inscriptions sablières. Armé d’un râteau, il gratte les plages pour y faire apparaître des formes esthétiques ou des inscriptions conceptuelles qui donnent des photographies pensées, travaillées et uniques. 

Qui dit Atlantique dit vagues, et la glisse apparaît clairement comme une source d’inspiration intarissable pour bon nombre des exposants. Ainsi les photographes JRomero, Binch et Ines Boulous dédient la totalité ou une large partie de leurs créations au sport des rois ; le surf. Cousin de ce dernier, le skateboard a également son mot à dire, particulièrement chez Marine Caleri dont le stand est imprégné de la culture issue de la petite planche à roulettes.

Ines Boulous "Surf Punk"
Ines Boulous « Surf Punk » (Crédit: Yanik)

Egalement surfeuse, Margaux Arramon-Tucoo a structuré un emplacement dont les compositions ne font pas référence à son activité de longboardeuse. Organisées autour d’une toile à la beauté hypnotisante, ses divers travaux dévoilent une sensibilité et une poésie rare, révélatrices d’une profonde âme d’artiste. 

La toile centrale de Margaux Arramon-Tucoo
La toile centrale de Margaux Arramon-Tucoo (Crédit: Yanik)

Deux autres exposants ont choisi le bois comme moyen d’expression. Mais si le matériau est identique, la quête est différente. Alors que MLCK produit une œuvre graphique, George Woodman sculpte ses lignes en bas relief sur des formats similaires à des tableaux de peinture.

Little Madi, quant à elle, met toute la finesse de son dessin et ses talents d’illustratrice au service de la porcelaine de Limoges sur laquelle elle fige ses idées par le procédé de la chromolithographie. Une magnifique réussite qui annonce un avenir prometteur pour la jeune femme. 

Little Madi "Tiger"
Little Madi « Tiger » (crédit: Yanik)

La peinture sur toile est minoritaire sur le salon, représentée par seulement trois artistes dont Franck Cazenave,  le parrain de l’événement. Celui-ci présente quatre œuvres dans une boite adossée aux baies vitrées, dont un sombre et tourbillonnant « Down in a hole » (en photo). Prenant son rôle très au sérieux, le biarrot a fait plus qu’exposer pendant les deux jours du salon. De la sélection aux réglages de dernières minutes, en passant par la conception  et l’organisation, il a mis la main à la pâte jusqu’aux heures tardives de la nuit de samedi au cours de laquelle artistes, invités et personnes ayant effectué leur réservation, pouvaient se retrouver sur la terrasse du Casino.

Franck Cazenave "Down in a hole"
Franck Cazenave « Down in a hole » (crédit: Yanik)

Au menu de cette soirée privée, une programmation musicale éclectique à l’image des choix artistiques ; variée et surprenante. D’un charmant duo pop folk (Run Caroline) jusqu’aux sets des cinq DJs présents, via le pop rock de plage des Flying Sextoys et le chant lyrique d’Amandine Bousquet, les participants découvrent des styles les plus disparates, un parfait prolongement en complément du panel visuel déjà offert. 

Pour sa première édition, les organisateurs du salon Coco & Pablo ont frappé un grand coup en concoctant une manifestation haute en couleur et d’une remarquable richesse. Parfumée par les embruns atlantiques, ces débuts placés sous le signe de la fraîcheur et de la spontanéité nous laissent espérer le meilleur pour la version 2014. Vivement l’été prochain !         


Coco & Pablo…et leurs enfants

Coco&Pablo-Affiche

Si Bayonne est labellisée depuis 2011 « ville d’art et d’histoire », sa voisine balnéaire n’est pas en reste en matière d’énergie positive inspiratrice de nombreux artistes. Jadis, Coco Chanel y installa ses quartiers, côtoyant ainsi l’aristocratie espagnole et russe, et rencontrant notamment le génie Pablo Picasso qui, après avoir passé son voyage de noce avec Olga à Biarritz, ne manqua pas d’y revenir régulièrement en périodes estivales. 

"Les Baigneuses", tableau peint à Biarritz en 1918 par  Pablo Picasso (source: Muséee Picasso Paris)
« Les Baigneuses », tableau peint à Biarritz en 1918 par Pablo Picasso (source: Muséee Picasso Paris)

De nos jours, richesse du patrimoine, beauté du littoral et embruns océaniques sont autant de facteurs stimulant pour les esprits créatifs. De ce constat est née l’idée de réunir dans un salon, une sélection d’artistes liés à cette ville, qu’ils en soient originaires, résidants ou professionnellement installés. Pour sa première édition, Coco & Pablo se tiendra principalement au Casino Municipal où les travaux d’une quarantaine d’artistes (plasticiens, peintres, photographes, vidéastes…) seront exposés deux jours durant (les 17 et 18 août 2013). 

Offrant un éclectique panorama de la création locale, le nouveau salon d’art contemporain a concocté un programme détonnant alliant découvertes plastiques, performances et musique live (concerts et DJ sets), le tout à deux pas des premiers grains de sables…histoire de sentir les éléments sources de cette vitalité créatrice et base de la devise de Biarritz : « j’ai pour moi les vents, les astres et la mer ».

 

 


Les saints de l’art polonais

Lorsque l’on ouvre le petit Larousse sur la page contenant le mot « brut », on lit la définition suivante pour cet adjectif : « qui n’a pas été façonné, traité ou qui est très sommairement élaboré ». Prolongée dans le domaine artistique, l’expression d’art brut désigne des productions spontanées échappant aux canons habituels du monde l’art. Réalisées par des artistes à la marge, les œuvres classées dans cette catégorie sont le fruit d’esprit non formatés. Loin des Beaux-Arts, des écoles de design ou des dernières tendances, c’est à ces créateurs hors normes que le Musée de la Création Franche se consacre au travers de sa collection permanente et de ses expositions temporaires au rythme d’une demi douzaine par an. 

Cette année, la période estivale fait honneur à la Pologne et c’est une première en France de voir une exposition entièrement dédiée à l’Outsider Art (autre désignation de l’art brut) de ce pays. Ainsi, une douzaine d’artistes issus de ce territoire de l’ex bloc soviétique, est présentée dans les salles du musée bèglais, offrant au public autant d’univers variés et conférant à l’événement un aspect riche et dynamique.

Tadeusz Glowala, Sans titre (crédit: Yanik)
Tadeusz Glowala, Sans titre (crédit: Yanik)

A peine entré dans le bâtiment, deux pas suffisent pour entrer dans le vif du sujet avec une première salle occupée par 24 gouaches signées Henryk Zarski. Dans la rondeur de ses traits, se nichent des couleurs vives pour dépeindre des scènes de la vie rurale polonaise. La pièce attenante abrite les productions d’inspirations animalières de Roman Rutkowski ainsi que les remarquables mosaïques architecturales de Tadeusz Glowala. Dans ses façades se côtoient coloris vifs et formes géométriques créant un effet de relief des plus captivant.

La visite du rez-de-chaussée s’achève par un espace partagé par trois artistes. Adam Dembinski s’y taille la part belle avec de nombreuses œuvres composées sur papier brun à l’aide de pastels, feutres et mines de plomb. Son travail parfois flashy n’est pas sans rappeler le dessin de Jean-Michel Basquiat. Epuré, son coup de crayon décrit des scènes typiquement polonaises, où l’armée, la campagne et la religion sont omni présentes.

Au centre, deux parois se faisant face sont investies par une installation de Mikolaj Lawniczak. Accumulation d’images de petits formats,  ce travail apparaît comme représentatif du titre de l’exposition. Ici sont bel et bien apposés les saints de la société polonaise, ceux d’ordre classique représentés par des photos du pape ou des icônes religieuses, et ceux de l’ère moderne et capitaliste ici décrite par des photographies de mode, de publicité ou d’automobiles…

Le dernier occupant de cet espace est Wladyslaw Roslon dont on peut admirer quatre acryliques forestiers aux teintes de verts et bleus nocturnes.

Adam Dembinski, Sans titre (crédit: Yanik)
Adam Dembinski, Sans titre (crédit: Yanik)

Un vent de fraîcheur souffle après l’ascension des escaliers menant à l’étage. La courte grimpette débouche sur l’univers léger et enfantin de Justyna Matysiak dont la technique de dessin est mise au profit d’une imagination positive, pour engendrer des pièces résolument féminines et chatoyantes. Cette joie innocente côtoie la calligraphie intrigante d’une autre jeune trentenaire, Iwona Mysera.

Dans la salle 5, les murs s’offrent à la minutieuse mine de Przemyslaw Kiebzak, souvent employée pour reproduire des architectures médiévales, parfois pour des sujets animaliers. Une première vitrine étale des lettres (des vraies, timbrées et oblitérées) de Wladyslaw Grygny, dont les écrits sont mis en forme pour accomplir de véritables compositions graphiques. L’autre vitrine abrite une trentaine de sculptures en bois façonnées par Konrad Kwasek, qui parvient à léguer à ces simples statuettes (femmes et enfants uniquement) une émotion rare.

Ryszard Kosek "Mes petites souris" (crédit: Yanik)
Ryszard Kosek « Mes petites souris » (crédit: Yanik)

La prochaine zone nous immerge dans l’univers masculin et alcoolisé de Ryszard Kosek. Ce jazzman et peintre appose sur des panneaux de carton aggloméré (isorel) des instantanés festifs et musicaux créant une atmosphère décalée et grotesque propre à un certain cynisme réaliste.

Enfin, un dernier volume est voué à l’œuvre d’Adam Nidzgorski. Né en France et résidant à Marseille, il entretient depuis sa plus tendre enfance des liens étroits avec le pays d’origine de ses parents. Au total une trentaine de pièces dévoilent au visiteur des personnages, souvent nombreux et entremêlés, aux yeux de forme circulaire. De ces ronds observateurs se dégagent des sentiments multiples malgré la forme identique des regards, tour à tour joyeux, effrayés ou interrogateurs.

Adam Nidzgorski, sans titre (crédit: Yanik)
Adam Nidzgorski, sans titre (crédit: Yanik)

La multiplicité et la diversité des artistes sélectionnés pour l’évènement transforment le visiteur en électron libre navigant entre les mondes hétéroclites de créateurs unis par un lien de nationalité et d’émotivité. Car en Pologne comme ailleurs, quand l’art se fait brut, l’émotion est franche.

 

Les saints de l’art polonais

Jusqu’au 8 septembre 2013

Musée de Création Franche, 33130 Bègles

 

 


Le Top 10 des cambriolages d’œuvres d’art

Malgré les difficultés à écouler des œuvres d’art désormais toutes répertoriées, les musées continuent d’être l’objet de nombreuses attaques. Commandes déterminées ou motivations rocambolesques, les rebondissements des enquêtes mènent parfois les tableaux vers des destins pour le moins inattendus.   

10- Le cambriolage de crise

Pinacothèque, Athènes, 08/01/2012

"Tête de femme" Pablo Picasso (source: Interpol)
« Tête de femme » Pablo Picasso (source: Interpol)

Pas plus de sept minutes auront suffi aux bandits pour subtiliser trois œuvres ; « Tête de femme » de Pablo Picasso, « Le moulin » de Piet Mondrian et un dessin de Guglielmo Gaccia.

Source de polémique en Grèce et dans le monde l’art, la facilité de ce vol a été imputée aux réductions d’effectif causées par la dure crise qui frappe le pays. Les œuvres sont toujours activement recherchées.

  

9- L’enquête corse

Musée Fesh, Ajaccio, 18-19/02/2013

"Le roi Midas à la source du fleuve Pactole" Nicolas Poussin (source: Musée Fesh)
« Le roi Midas à la source du fleuve Pactole » Nicolas Poussin (source: Musée Fesh)

Au cours d’une nuit hivernale, quatre tableaux dont un Poussin « Le roi Midas à la source du fleuve Pactole » disparaissent du musée corse. L’auteur ne tarde pas à se faire connaître. Il s’agit du veilleur de nuit de l’établissement qui revendique son acte, exigeant un logement de fonction contre leur restitution. Escortés par les forces de police, il les mène jusqu’à son véhicule contenant le butin. Arrivés devant la voiture fracturée, l’assistance constate avec stupéfaction l’absence des toiles.

Trois mois plus tard un coup de fil anonyme au procureur de la république d’Ajaccio annonce la restitution des œuvres qui seront retrouvées dans un sachet plastic déposé sur un parking de la ville. Le procès d’octobre dernier a condamné le gardien et un complice mais n’a pas permis d’élucider les nombreuses zones d’ombres qui planent encore sur le dossier.

 

8- Le tableau le plus volé

Dulwich Picture Gallery, Londres

"Portrait de Jacob de Gheyn III" Rembrandt (source: Dulwich Picture Gallery)
« Portrait de Jacob de Gheyn III » Rembrandt (source: Dulwich Picture Gallery)

Ce « Portrait de Jacob de Gheyn III » de Rembrandt est considéré comme la toile la plus dérobée avec à son actif quatre vols depuis 1966. La taille réduite ce tableau (29.9×24,9cm) est sans doute un des facteurs expliquant sa popularité auprès des malfrats. Retrouvé dans une gare, un taxi, ou sur une bicyclette, il a toujours été restitué de façon anonyme et on peut continuer de l’admirer dans le musée londonien.

 

7- Le one man show

Musée d’Art Moderne, Paris, 20/05/2010

"Nature morte au chandelier" Fernand Léger (source: Interpol)
« Nature morte au chandelier » Fernand Léger (source: Interpol)

En pleine nuit, un individu pénètre dans le musée après avoir cisaillé un cadenas et brisé une vitre, profitant d’un système d’alarme hors service. En un quart d’heure il dérobe cinq tableaux ; un Picasso, un Matisse, un Braque, un Modigliani et un Léger, emportant ainsi un butant évalué à prés de 100 millions d’euros. Ayant découvert les cadres vidés de leur toile le lendemain, le personnel de sécurité déclare n’avoir rien vu, rien entendu de cette ravageuse intrusion.

L’enquête permettra de retrouver l’auteur de cette prouesse, Vréjan Tomic, un professionnel de l’escalade et de la dérobade, déjà condamné à onze reprises pour des faits similaires. D’après ses dires, il aurait agi sous l’ordre d’une commande effectuée auprès de lui pour une toile de Fernand Léger.  Malgré cette arrestation, les œuvres n’ont jamais réapparues.

 

6- Le cambrioleur collectionneur

Stéphane Brietwieser, 1995-2001

Stéphane Breitweiser en 2006 (source: wikipedia)
Stéphane Breitweiser en 2006 (source: wikipedia)

Par passion, cet alsacien aurait dérobé 239 œuvres dans les musées européens entre 1995 et 2001. Déclarant faire ça par amour de l’art et dans le souci de se constituer une collection personnelle, il n’a jamais tenté de s’enrichir en revendant l’un des fruits de ses excursions. Arrêté en 2001, les policiers ont découvert que son appartement deux pièces de Mulhouse abritait l’ensemble de ses vols. Soucieuse de protéger son fils, la mère du brigand a néanmoins eu le temps de faire disparaître une soixante d’œuvres en les noyant dans le canal Rhin Rhône.

 

5- Les skieurs expressionnistes

Musée Bührle, Zurich, 11/02/2008

"Graçon à la veste rouge" Paul Cézanne (source: Interpol)
« Graçon à la veste rouge » Paul Cézanne (source: Interpol)

Faisant irruption dans le musée à une demi heure de sa fermeture, trois individus armés et masqués par des lunettes de ski sont les artisans de ce coup de maître estimé à plus de 125 millions d’euros. Pendant qu’un des larrons tenaient personnel et visiteurs en respect à la pointe de son revolver, ses deux compères s’emparent de toiles des maîtres « Garçon à la veste rouge » de Paul Cézanne, « Coquelicots à Vetheuil » de Claude Monet, « Blanche de châtaigniers en fleurs » de Vincent Van Gogh et « Lepic et sa fille »  d’Edgar Degas, toutes des chefs d’œuvres de l’expressionnisme. Si les tableaux de Van Gogh et Monet ont été retrouvés en 2010 dans un véhicule stationné à quelques pas du musée, les deux autres n’ont jamais été revus.

 

4- La razzia québécoise

Musée des Beaux-Arts, Montréal, 04/09/1972

"Tête de jeune homme" Pier-Paul Rubens (source: Sûreté Québécoise)
« Tête de jeune homme » Pier-Paul Rubens (source: Sûreté Québécoise)

Profitant de travaux sur la verrière du bâtiment, les malfaiteurs utilisent une échelle laissée sur place pour s’introduire dans le musée par un puits de lumière. Quand les individus armés se sont introduits dans le bâtiment, ils n’ont, une fois les gardiens ligotés,  pas fait dans le détail, emportant sur leur passage des dizaines d’objets d’art. 39 bijoux, statuettes et 18 toiles (dont des œuvres de Delacroix, Rubens, Rembrandt, Corot…) se sont ainsi envolées ce jour là. Une seule a été retrouvée (« Paysage avec charettes et vaches » de Jan Bruegel l’Ancien), quelques mois après les faits, dans une consigne de la gare centrale de Montréal.

 

3- Le casse du siècle

Musée Isabella Stewart Gardner, Boston, 18/03/1990

"Le concert" Johannes Vermeer (source: wikipedia)
« Le concert » Johannes Vermeer (source: wikipedia)

C’est en se faisant passer pour des policiers que deux individus sont entrés dans le musée en pleine nuit, au prétexte de répondre à un appel d’urgence. Après avoir neutralisé les vigiles, ils font main basse sur treize tableaux parmi lesquels « Le concert » peint en 1664 par Johannes Vermeer, trois Rembrandt, un Manet ainsi que des dessins de Degas.

Considéré comme le plus grand casse d’art aux Etats-Unis, ce cambriolage estimé à plus 500 millions de dollars devra attendre 23 ans pour que le FBI en identifie les auteurs. Trop tard pour les poursuivre, les faits étant désormais frappés de prescription.

Liés aux organisations criminelles de la côte est des Etats-Unis, ils sont dans la nature, tout comme les tableaux dérobés en 1990.

 

2 – La fumée roumaine

Musée Kunsthal, Rotterdam, 16/10/2012

"Femme lisant en blanc et jaune" Henri Matisse (source: Interpol)
« Femme lisant en blanc et jaune » Henri Matisse (source: Interpol)

Les caméras de sécurité montrent deux individus entrer dans le musée à 3h22 et en ressortir…96 secondes plus tard. Un cambriolage aussi rapide que spectaculaire, sans aucun doute le plus important de ces dix dernières années, subtilisant sept tableaux : un Picasso, un Matisse, un Gauguin, deux Monet, un Lucian Freud et un Meyer de Haan.

Interpellée en mars 2013, la petite amie d’un des auteurs présumés n’a pas permis de dévoiler où les toiles se situent mais la mère d’un des accusés aurait été plus loquace, avouant les avoir brûlés dans son poêle à bois pour faire disparaître les preuves.

Les analyses ordonnées par le parquet de Bucarest ont retrouvé des traces de peinture à l’huile et de pigments utilisés au XXe siècle. Même si la certitude n’est pas acquise, il est malheureusement fort probable que cette version s’avère exacte. Le procès débutant demain (le 13 août)  nous permettra peut-être d’en savoir un peu plus.

 

(13/08/2013, note de l’auteur : à peine ouvert le procès des six roumains inculpés vient d’être reporté d’un mois suite à la proposition du principal accusé de restituer cinq des tableaux contre une peine de prison purgée aux Pays Bas. Brûlés ou pas ? A suivre….)

 

1 – La Star de l’histoire de l’art

Musée du Louvre, Paris, 21/08/1911

"La Joconde" Leonard De Vinci (source: wikipedia)
« La Joconde » Leonard De Vinci (source: wikipedia)

Pour la disparition du plus célèbre tableau du monde, des personnalités telles que Pablo Picasso, ou Guillaume Apollinaire (cinq jours de prison) furent inculpés et mis en cause. Beaucoup moins connu le véritable auteur du méfait était un peintre en bâtiment qui, après s’être caché dans un placard à balai, avait subtilisé La Joconde de Leonardo de Vinci en l’enroulant sous son manteau. Vincenzo Peruggia était un illuminé nationaliste italien qui justifia son acte par un retour de l’œuvre dans son pays d’origine, affirmant que celle-ci avait été spoliée par la France. Mauvais en histoire, (La Joconde avait été achetée par le roi François Ier à De Vinci pour la somme de 4000 écus), il était également un piètre receleur et c’est en tentant de revendre la toile au Musée de Florence qu’il se fit cueillir.

 


Fresh & Basque, Aupa Baleapop !

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Pour sa quatrième édition, le festival hybride Baleapop a incontestablement franchi un cap. Désormais installé sur la commune de Bidart, les organisateurs ont concocté un programme riche et ambitieux à base de musique, d’art contemporain et de bonne humeur.

Un cocktail détonnant

Dans ce cocktail détonnant aux ingrédients tous plus alléchants les uns que les autres, se mélangent touches locales (Odei, Jupiter Jon, Van Off Mart), groupes en pleine ascension (Electric Electric, Alba Lua), sensations du moment (Philip Gorbachev, Cankun), pointures internationales (Etienne Jaumet, Legowelt) et découvertes intégrales.

Et comme l’époque n’est plus à l’étiquetage catégorique, ne comptez pas sur moi pour déterminer les styles musicaux de ces intervenants. Il y a de la pop, de l’électro, du rock, et parfois le tout en même temps ; secouez bien fort et…dégustez !

 

Côté exposition, un projet regroupant une douzaine de plasticiens issus d’univers hétérogènes  présentera des travaux autour du thème « Faire le mur ». Chacun avec sa sensibilité, sa technique et son medium d’expression (vidéo, peinture, installation, dessin…) livrera son interprétation d’une expression synonyme de liberté et de transgression. On en salive d’avance.

 

Un menu atypique dans un cadre hors du commun

Une plage, une ancienne école transformée en ateliers d’artistes, tels sont les lieux constitutifs du cadre exceptionnel accueillant l’évènement. Ajoutez à cela des soirées à prix rikiki (12€)  voir gratuites (le baleabeach du vendredi, et la pré-ouverture de ce soir) et vous serez totalement convaincus de venir épancher, votre soif de fiesta et de découvertes sur le rivage bidartar.

 

BALEAPOP 4

Du 08 au 11 août 2013

64210 Bidart

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Un DJ Set sur la plage lors de l’édition 2012 (crédit: Simon Noizat)