Une onde vénézuelienne sur le littoral aquitain

Article : Une onde vénézuelienne sur le littoral aquitain
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31 janvier 2013

Une onde vénézuelienne sur le littoral aquitain

Le logo de la planche de surf au couleur du Venezuela
Le logo de la planche de surf au couleur du Venezuela

 

Carrure athlétique et vêtements colorés, José ne passe pas inaperçu avec son apparence vive qui rappelle le tennisman brésilien Gustavo Kuerten. Tout comme ce dernier, il vient du continent sud américain et a accepté de livrer son récit au rythme des intonations tout en relief de son accent latin.

 

Les premières années sur les plages caribéennes

De son enfance dans la ville de La Guaira, il garde en mémoire les vagues de la mer des Caraïbes, les valeurs transmises par sa famille et les parties de baseball, le sport national au Venezuela. Dans la maison, le confort occidental n’est pas de mise mais les jours s’écoulent de manière heureuse, au milieu des proches et au contact des anciens dont les précieux conseils guident ses pas.

A la fin du lycée, l’adolescent quitte ce cadre pour se rendre dans la capitale du pays où il effectue ses études supérieures et obtient un diplôme de niveau Bac +3 en tourisme. Avec ce bagage universitaire, il trouve une place à l’aéroport de Caracas en tant qu’agent de trafic aérien.

Quand Hugo Chavez fait basculer son destin

Effrayés par la politique du président vénézuélien, les investisseurs privés de la compagnie pour laquelle José travaille, décident de se retirer du pays. Un plan de restructuration intervient et des centaines de postes sont supprimés à l’aérogare.

Inclus dans le lot des congédiés, l’homme du littoral décide alors de voyager et de poursuivre son parcours professionnel en République Dominicaine.

Dans ce pays, il met à profit ses études de tourisme et sa pratique de la glisse en devenant salarié d’une école de surf renommée. Sept jours sur sept au service de son employeur, l’immigré travaille sans relâche et économise dans le but de devenir son propre patron.

Au milieu de cette vie très occupée, une rencontre féminine sera déterminante pour son avenir. Entrée dans sa vie en tant qu’amie, une jeune française devient par la suite sa compagne puis la mère de son enfant. Inattendue, la grossesse débute sur place pour se terminer en France où la conjointe souhaite accoucher. Quand le bébé vient au monde, la nouvelle maman ressent le besoin de rester auprès de sa famille et ne désire pas repartir sous le soleil dominicain. Logiquement, José accompli les démarches nécessaires et prépare ses valises à la découverte du vieux continent.

 

Ainsi s’achève la parenthèse dominicaine et s’ouvre l’aventure européenne

Le premier sol foulé est celui de l’aéroport de Madrid Barajas, sur lequel se pose l’avion en provenance d’Amérique latine. Située à la lisière de l’hexagone et du royaume d’Espagne, c’est par Hendaye que José ouvre la porte d’entrée sur le territoire français, il y a sept ans de cela.

Depuis séparé de la mère de sa fille, il navigue entre Pays Basque et Landes, entre sessions de surf et boulots temporaires. Faite de hauts et de bas, sa vie en France est loin d’être rose mais il ne perd pas espoir et garde un optimisme à toute épreuve. De ses expériences en tant qu’employé viticole ou salarié d’un grand producteur de foie gras, il ne retire que l’aspect positif ; celui de l’approfondissement de ses connaissances en matière de culture et de gastronomie française. Amoureux du pays dans lequel il réside, il y apprécie tout particulièrement l’histoire, les savoir-faire et la diversité des paysages. « Les français ne se rendent pas compte de la beauté leur pays » constate-t-il avant d’ajouter qu’ils passent leur temps à râler en toutes circonstances. « Comment ne pas être de bonne humeur quand tu vis dans un pays où tu as tout ? Ils ne sont jamais contents et se plaignent souvent comme sur la météo par exemple. Il fait froid ? C’est normal on est en hiver ! Il fait trop chaud…et bien enlève ton pull ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie.

 

José sur une vague de la plage des Cavaliers à Anglet
José sur une vague de la plage des Cavaliers à Anglet

Un amoureux de la France touché par le fléau du racisme

Au gré de ses pérégrinations, le sud américain a lié de nombreuses d’amitiés dans la région, essentiellement avec des ressortissants français. Les personnes originaires de son continent de sont pas légion dans le secteur, ce qui l’a obligé à aller vers les autres pour ne pas rester seul. Malgré ce comportement avenant, il a été confronté à la douloureuse expérience du racisme. Pourtant blanc de peau, il avoue en avoir beaucoup souffert. « Même si ça ne se voit pas sur mon visage, mon accent me trahit et on m’a souvent fait comprendre que je pouvais rentrer chez moi… » déclare-t-il avant de s’interroger sur les causes de la xénophobie, « comment peut-on continuer à croire que la crise est le fait des étrangers alors que la plupart des bâtiments construits dans ce pays ont été érigés par des mains immigrées? ».

 

L’ambition et la rage de réussir 

Nostalgique quant à ses jeunes années, sa terre natale, le soleil, le sens du partage et la bonne humeur de ses compatriotes lui manquent énormément. Mais sa vie est désormais ici, auprès de sa fille tant aimée, raison de son arrivée et de son ancrage dans le Sud-Ouest. Faisant fi des paroles pessimistes, il nourrit un projet de création d’entreprise dans le secteur de la glisse, une nouvelle aventure au service de laquelle il mettra toute sa débordante énergie.

Ainsi devrait se construire l’avenir bleu blanc rouge d’un immigré vénézuelien « honoré de vivre en France » et qui ne demande qu’à réussir  pour « rendre à mon tour à un pays qui a su me tendre la main ».

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Commentaires

Danielle Ibohn
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Ah! ça marche! Merci pour l’évasion, je crois que j'en avais besoin
bisous ;-)

Yanik
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Tout semble fonctionner correctement, même les commentaires! @+

MARQUINA
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SALUT , JE SUIS JOSE MARQUINA JACKSON DU VENEZUELA GROSSE GOAL JAJAJAJA ME OUI SE SUFFI ON EST DE BUFALOU SOLDIA JAH LIVE JAH LOVE. PAS BESOIN DE ÊTRE NOIR POUR ÊTRE RASTA PAS BESOIN DE DREDLOS POUR ÊTRE RASATA .ON EST LA POUR CONSTRUIS NOUS PETITE VIE/SA PAS O SA CASSE

espinho
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bon courage josé !!

espinho
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fuerza josé !

MARQUINA
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MERCI MERCI JE NE PAS DE MOB

Sylvie
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J'ai le plaisir de connaître Jose et lui souhaite le meilleur dans la vie avec sa petite fille adorée, et tout le succès qu'il mérite!Très courageux dans les épreuves! Un moral en acier!

MARQUINA
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MERCI SYLVIE A PLUS TARD