C’est décidé, je deviens végétarien
J’ai décidé de devenir végétarien et je suis de Bayonne. Une ville où l’on sait vivre et où l’on aime bien manger. Moi aussi, j’adore la table ; sa convivialité et ses plaisirs gustatifs. A ce titre, je multiplie les repas entre amis à domicile ou dans les restaurants de ma région sur lesquels j’écris dans mon autre blog.
Bayonne, c’est le jambon, le pâté basque, le typique axoa, une bonne côte de bœuf entre potes… J’apprécie tout ça mais je souhaite pourtant m’en priver. J’entends déjà les rires de mes potes lorsque je vais leur annoncer la nouvelle. « Toi végétarien? Tu ne tiendras pas trois jours!!! » clameront ils en chœur à n’en pas douter. C’est ce que l’on va voir…
Si on réfléchit deux minutes…
Evidemment, un tel choix de vie se mûrit pendant des semaines, des mois. Car si l’on y pense un instant avant de se mettre à table, une question évidente se pose à nous. Est-on obligé d’ôter une vie sur terre pour subvenir à nos besoins organiques ? Poser la question c’est déjà y répondre.
« Oui, mais le plaisir de bouche » me répondront les épicuriens… Pire encore, faut-il tuer pour se faire plaisir ? Le cas de conscience s’aggrave. D’autant plus que je suis le genre de type qui, lorsqu’il croise un insecte chez lui, le capture délicatement pour le libérer ensuite par la fenêtre. Incapable de faire de mal à une mouche.
Il est alors temps pour eux de sortir l’argument choc du café des sports.
Quoi de plus naturel
« Mais voyons Yannick, c’est dans la nature humaine de chasser pour se nourrir, depuis la nuit des temps ». Comme si entre le bureau et la salle de sport, l’homme moderne affûtait sa lance pour chasser la biche dans la forêt des Landes. Dans notre vie en société, les comportements naturels sont bien rares et les seuls êtres qui peuvent encore avoir des raisonnements purs sont les enfants. Et que se passe-t-il quand un bambin prend conscience de ce qu’il a dans l’assiette ? Que ses steaks hachés et autres nuggets sont issus des animaux qu’il chérit tant dans les dessins animés ? Tout simplement, en toute innocence, il dit que ce n’est pas bien, et les parents qui me lisent ici pourront le confirmer. Et si c’était ça le vrai instinct naturel de l’homme ?
Une affaire de conscience
Je ne suis pas un ardent défenseur de la cause animale. Pas du tout même. Préférant de loin consacrer mon énergie à la cause humaine qui me semble prioritaire. Ceux qui partagent des liens de colère contre la maltraitance animalière et se jettent sur une entrecôte le soir venu, me font doucement sourire. J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie…
En résumé, il me semble que devenir végétarien accordera mon mode de vie avec mes convictions. Mais la pression de l’entourage et des habitudes culturelles aura-t-elle raison de cette aspiration. L’avenir me le dira et vous sera raconté régulièrement sur ce blog. To be continued…
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