Kyekyeku, prêt à envoûter l’Europe
Vendredi dernier Kyekyeku lançait sa tournée européenne à Bayonne. Entouré de ses musiciens arrivés la veille en provenance d’Accra, le ghanéen mettait le feu au Magneto.
J’ai fait la connaissance de Kyekyeku dix jours auparavant. Dans le public de La Mamisele venu assister au concert de Gaël Faye, j’aperçois un homme au visage arboré de maquillage traditionnel africain. Il n’en faut pas plus m’intriguer. Quelques instants plus tard j’apprends que l’homme du Ghana est un musicien et que parmi ses futures représentations, l’une est dans ma ville, Bayonne.
Un clic sur le web, un coup d’œil sur YouTube et un coup d’oreille sur Soundcloud finissent de me convaincre. Séduit par le son produit par cet artiste, je ne pouvais rater son passage au Magneto. RDV est pris quelques heures avant le show afin d’échanger quelques mots.
« Les Landes, c’est un peu comme le Ghana »
Arrivé en France, quatorze mois auparavant, Kyekyeku s’exprime dans un français remarquable. Heureux de découvrir la culture locale et de faire connaître la sienne, il est le genre de personne qui s’intègre à vitesse grand V, sourire et optimisme à l’appui. « Je me suis bien adapté à la France » dit-il avant d’avouer son secret. « Je fais entrer du fromage et du vin français dans ma bouche, ensuite il en ressort des mots français ».
L’africain est installé à Tosse, un village situé dans les Landes. Quand j’évoque le décalage entre le sud-ouest et la Ghana, sa réponse est plutôt surprenante. « Bien sûr, c’est calme au village de Tosse comparé à l’agitation de la capitale Accra ». « Mais au fond, les Landes, c’est un peu comme le Ghana ; beaucoup de verdure et de forêt ».
Vaudou dans la casemate
L’heure du concert approche et j’ai hâte de voir l’énergie de ce bonhomme déversée sur scène. D’observer comment le public local percevra son art aussi. Sous les voûtes humides de la casemate bayonnaise, les gens arrivent au compte goutte jusqu’à finalement remplir la salle. La plupart ne connaissent pas la musique de Kyekyeku, plutôt un public de curieux. Pourtant, à la fin du show, tout le monde est transporté de joie. Il y a des signes qui ne trompent pas. Et quand une salle entière se met à danser, on se dit que le pari est réussi.
Lui qui souhaite avant tout donner du fun aux gens, a accompli ce soir sa mission avec brio. Ses armes : l’afro-beat, le highlife et la palmwine ; des styles musicaux africains vitaminés. Face à ce mélange de blues, de funk, de percussions traditionnelles et de cuivres, impossible de rester immobile.
Avec sa musique transgenre et son esprit sans frontière, Kyekyeku transporte le public pour un voyage sans limite. Totalement envoûté par cette « Africa voodoo party ».
Prochaines dates de Kyekyeku : le 21/06 à Seignosse et le 23/06 à Capbreton. Puis, un peu partout en Europe.
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