Journal d’un néo végétarien : les réactions de l’entourage
Il m’aura fallu des mois de réflexion mais je me suis enfin jeté à l’eau. Depuis le 1er juin, je suis devenu végétarien. Est-ce que ça va être difficile ? Quelle sera la réaction de mon entourage ? Après une première semaine dans cette nouvelle vie, j’ai obtenu quelques réponses à mes questions.
Au quotidien, les choses ne s’annoncent pas si compliquées. Salades et fruits à gogo, les journées ordinaires se déroulent sans encombre. Le week-end pentecôtier de trois jours allait néanmoins me mettre à l’épreuve. Sorties et repas entre amis me laisseront ils le ventre creux ?
Apéro végétal Vs planche de charcuterie
Pour finir la semaine en douceur, me voilà convié chez des amis. En attendant le combat de Tony Yoka, je tête une bouteille de bière, grignotant des tomates cerises, carottes et autres branches de chou-fleur disposées à l’apéro. Au moment de passer à l’assiette, mes copains dévorent des lasagnes maison à l’odeur fort alléchante. Attentionné à mon égard, le poto improvise une salade composée pour le néo végétarien. Coool !
Le lendemain, finale de Ligue des Champions oblige, une soirée pizza bières entre braguettes se profilent à l’horizon. A l’heure de l’apéro, chips et saucisson arrivent sur la table. Pas touche à la cochonnaille, personne ne s’en aperçoit, ni vu ni connu. Avant de se remplir l’estomac, je lâche la bombe aux copains. « T’es chiant ! » me lancent-ils au visage. Comme si ce choix alimentaire faisait de moi un être triste… Bref, au moment de sortir les galettes italiennes, je suis sauvé. Une pizza tomate, mozzarella, basilic me tend les bras.
Le végétarien, cet être ennuyeux
Cette semaine m’a aussi permis de recevoir des réactions variées quant à mon choix. Sur les réseaux sociaux, les réponses sont plutôt bienveillantes, partagées entre les messages d’encouragements et de compassion. En privé, les gens que je croise ont parfois des avis beaucoup plus tranchés sur la question.
Les proches se lâchent, et le terme « chiant » revient à plusieurs reprises. A les écouter, mon choix n’est pas fun et le végétarien serait un être triste, un rabat-joie des temps modernes qui gâche le plaisir des carnivores. Loin de moi cette ambition pourtant. A moins que mon choix ne les amène tout simplement à réfléchir, voilà peut-être ce qu’ils considérèrent barbant.
D’autres se montrent plus favorables voire admiratifs quant à cette décision. Ces derniers avouent parfois qu’ils aimeraient effectuer ce grand saut mais ne s’en estiment pas capables. A vrai dire il n’est pas question d’être capable ou pas, mais simplement d’être prêt. Pour moi le moment était arrivé.
Commentaires