Présidentielle : vote d’abord, agis ensuite !

Article : Présidentielle : vote d’abord, agis ensuite !
Crédit:
3 mai 2017

Présidentielle : vote d’abord, agis ensuite !

Tu n’es pas satisfait du duel qui se présente pour l’élection présidentielle. Comme beaucoup tu te sens frustré et tu envisages sérieusement de ne pas choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. J’ai également pensé à cette option avant de définitivement opter pour le vote Macron. Car si Le Pen n’est pas envisageable, ne rien faire n’a rien de militant. Ce n’est pas un acte politique.

© André-Philippe Côté
Voter pour le moins pire

Alors, à ceux qui ne savent pas encore s‘ils iront voter, j’ai envie de dire une seule chose : vote pour le moins pire. Si aucun des deux candidats ne te représente, il y en a forcément un avec qui tu as moins de désaccords que l’autre.

Tu n’approuves pas la voie ultra libérale que peut représenter Macron ? Tu pourras t’exprimer ensuite, agir au quotidien pour faire entendre ta position. La semaine dernière, j’émettais des doutes sur le profil de Macron mais entre lui et l’autre, c’est à lui que je donne mon vote. On ne peut pas rester de marbre face à une telle opposition. Encore moins les renvoyer dos à dos comme s’il s’agissait de la peste et du choléra. Car en réalité, c’est plutôt une grippe contre le cancer.  

Continuité versus régression

Tu ne crois pas que Macron représente un changement pour le pays ? Au pire, s’il ne parvient pas à mener les transformations qu’il promet, nous serons dans une certaine continuité. En face, une bande d’amateurs incapables d’écrire un discours, jure une régression de quatre décennies. Exit l’Europe, à bas l’Euro, dehors les étrangers, nationalisons les entreprises… Des affirmations aveugles, à l’inverse du mouvement du monde. La planète est globalisée, cette interpénétration des économies et des cultures se construit depuis près de deux siècles. La globalisation n’est ni une maladie, ni une religion, c’est un état de fait qui se poursuit. Et comme toute règle du jeu, soit on s’y adapte, soit on est exclu. Ce qui est certain, c’est que lorsqu’on n’est pas sur le terrain, on ne peut pas influer sur le jeu.

Le vote est-il utile pour changer la société ?

Tu es désenchanté et tu dois bien te rendre compte d’une chose : l’élection présidentielle n’apporte pas l’homme providentiel. Le président n’a pas de baguette magique. Les « y’a qu’à », « faut qu’on » des campagnes sont bien vite confrontés aux dures réalités de l’exercice du pouvoir. Si les changements ne se font pas à l’échelle étatique, bon nombre d’entre eux peuvent en revanche être entrepris au niveau local. D’un point de vue politique bien sûr avec les élections législatives à venir en juin. Mais aussi sur le plan de la société civile. Tu veux une société meilleure, alors agis ! Les associations d’entraide ne manquent pas et les besoins de bénévoles sont permanents. Ça te gratte le dos de porter des vêtements fabriqués dans des bâtiments qui menacent de s’effondrer ?  Tu as du mal à avaler du chocolat industrialisé par des multinationales exploitant des enfants ? Alors renseigne toi, et boycotte les marques au comportement irresponsable.

© Lute

« Sois le changement que tu veux voir dans le monde »  affirmait Gandhi. Cette campagne présidentielle aura eu le mérite de remettre la politique au centre des débats entre les français. Mais nos concitoyens sont malheureusement trop habitués à attendre des solutions de l’état alors que désormais l’avenir appartient à chacun d’entre nous. Par conséquent, un seul mot d’ordre pour dimanche : votons et ensuite, agissons !

Partagez

Commentaires

Guy Muyembe
Répondre

On a donc tort de donner trop d'importance à la présidentielle ? Soi-disant c'est le président qui va apporter le bonheur ?

Yanik
Répondre

Clairement Guy!
Les français ont longtemps cru que le président était le Père Noël... d'où le désenchantement.