Restaurant Baba Ganoush, la cantine syrienne des Batignolles

Article : Restaurant Baba Ganoush, la cantine syrienne des Batignolles
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19 août 2014

Restaurant Baba Ganoush, la cantine syrienne des Batignolles

Dans le quartier des Batignolles, les tentations pour les papilles ne manquent pas et l’offre est variée. Du bar à vin au célébrissime sushi, de l’hindou au restaurant afghan, toutes les découvertes sont permises et pour jouer la surprise il fallait que je teste une cuisine jusqu’alors inconnue. C’est ainsi que j’entrais au Baba Ganoush, un lieu qui se propose d’expédier le temps d’un repas son hôte en Syrie.

Le Baba Ganoush, au 40 rue des Dames à Paris 17ème (Yanik)
Le Baba Ganoush, au 40 rue des Dames à Paris 17ème (Yanik)

Installé dans une salle de poche, la lecture de la carte au son de l’oud et autres instruments traditionnels orientaux, entraine mes pensées dans une partie du voyage si ce n’est quelques « ding » du four micro-ondes en toile de fond.

La douce tarification élargit le sourire et prépare le vol dans les meilleures conditions. Avant de décider et de trancher le choix cornélien qui s’offre à mon palais, je me dis que j’ai bien fait d’arriver tôt (20h) car l’espace se remplit vite et les places se comptent désormais sur les doigts d’une main dans la salle aux vingt-huit couverts.  

J’aurais bien envie de tout gouter et la curiosité gustative me fait longuement hésiter entre Kebbé, Kichké, Sabanekh, Bameh, Maalah…

Le premier contact sera finalement établi par des Falafels. Au moment d’attaquer cette spécialité, je constate que l’on joue maintenant à guichet fermé dans ce petit bout de Damas parisien. Sur un lit de roquette, ils me sont servis en mezzes, au nombre de deux. Sous la coque croquante des boules se cache une moelleuse pâte verte, mélange de fèves et pois chiches à la coriandre. Un mélange de sensation réussi, le contraste de texture étant rehaussé par une pointe d’acidité contenue dans la noisette fromagère au citron, déposée sur chaque gourmandise.

 

Servis en mezzes, les falafels (gauche) et le confit d'agneau (Yanik)
Servis en mezzes, les falafels (gauche) et le confit d’agneau (Yanik)

 

Pour la suite, la douceur est au rendez-vous avec un confit d’agneau dont l’exécution n’a d’égale que la tendreté se sa chair. Un mélange de saveurs classiques dans les gastronomies orientales (agneau, miel, amandes) mais qui toujours fonctionne à merveille lorsqu’il est bien réalisé.  

Pour terminer l’expédition, une explosion de fleur d’oranger jaillit sur la langue dès la première bouchée du Mouhalabieh ; un entremet à base et à couleur de lait parsemé d’une poudre de pistaches concassées.

 

Il est temps pour moi de quitter les lieux et de faire du vide pour les clients qui continuent à affluer, un signe qui ne trompe pas. Simplicité, originalité et prix abordables constitue la recette de cette petite adresse sans prétention, mais au grand succès.

 

BABA GANOUSH

40 rue des Dames

75017 Paris

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