Stromae : quand le BIG s’enflamme pour le maestro

Article : Stromae : quand le BIG s’enflamme pour le maestro
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20 juillet 2014

Stromae : quand le BIG s’enflamme pour le maestro

Stromae est de ces artistes que l’on entend beaucoup sur les ondes, beaucoup trop. Point d’orgue du Big Festival à Biarritz, son concert d’hier soir attirait environ 15 000 personnes, pour la plupart conquises d’avance. Pour ma part, je demandais à voir la plus-value scénique apportée par l’artiste sur des titres tant matraqués depuis le début de l’année. 

Jeu d'ombres sur le titre "Quand c'est?" (Yanik)
Jeu d’ombres sur le titre « Quand c’est? » (Yanik)

 

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la foule s’embrase. Avec une entrée en scène sur « Ta fête », le chanteur annonçait la couleur et le public répondait présent en se lâchant instantanément. De la première à la dernière minute, cette communion avec le public ne faiblira pas, bien au contraire, entretenue notamment par un maître de cérémonie qui ne se contente pas d’enchaîner ses tubes.    

Le dialogue avec l’audience est fréquent et ne se limite pas aux invectives habituelles lors de concerts. Car le charisme du maestro fonctionne également lorsqu’il parle ou raconte tout simplement une histoire. Ultra réceptif l’auditoire écoute, rit, réagit et reproduit comme un seul homme les gestes et pas de chorégraphie montrés par le sujet du royaume de Belgique. 

Tel un pantin désarticulé, le corps longiligne occupe l’espace avec des gestes parfois saccadés, parfois plus aériens et en volume, relayé par deux écrans géants disposés de part et d’autre de l’estrade, complétant les effets visuels projetés sur le fond de la scène. Dans ce registre, on peut décerner une mention spéciale pour les effets d’ombres chinoises particulièrement réussis, souffle de poésie sur le texte grave de « Quand c’est?».  

Stromae dans l'interprétation de "Formidable" (Yanik)
Stromae dans l’interprétation de « Formidable » (Yanik)

Côté musique, la prestation est aussi surprenante. Qualité propre aux leaders, le jeune homme sait bien s’entourer et le quatuor accompagnateur n’est pas pour rien dans le succès de la soirée. Les interprétations sont parfois modifiées, adaptées, toujours dans une bonne humeur et une cohésion évidente. La version de « Papaoutai » dura ainsi près d’une dizaine de minutes, allongée en mode rumba congolaise sur laquelle l’Afro-Européen en profita pour remercier l’ensemble de son équipe. Des musiciens à la costumière, des régisseurs à la sécurité, personne ne sera oublié par la vedette qui fait preuve d’une humilité rarement vue à ce stade de notoriété. Un Monsieur, du début à la fin…  

Avec son premier album « Cheese », Stromae démontrait que chez les êtres doués, le talent n’attend point le nombre des années. Ayant désormais acquis un tout autre statut, le surdoué étale l’étendue de ses capacités, faisant preuve d’une palette si complète que l’on ne peut être que convaincu par le phénomène au génie indéniable.         

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Commentaires

Serge
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"La version de « Papaoutai » dura ainsi prés d’une dizaine de minutes, allongée en mode rumba congolaise sur laquelle l’afro-européen en profita pour remercier l’ensemble de son équipe.", à voir... :)

bouna sow
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il est seulement le seul artiste à mettre d'accord toute la famille

Yanik
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C'est un peu ça! D'ailleurs, beaucoup de parents accompagnaient leurs enfants ce soir-là, sans regrets aucun, puisqu'ils appréciaient autant le concert que leur progéniture!