Le Vigneron à Buzet sur Baïse

Article : Le Vigneron à Buzet sur Baïse
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10 octobre 2013

Le Vigneron à Buzet sur Baïse

Préparant un déplacement professionnel dans ce secteur, des recherches informatiques ont rapidement guidé mes clics vers la ville de Buzet sur Baise où se trouve le restaurant Le Vigneron au sujet duquel les critiques des internautes se font dithyrambiques. 

Arrivé face à l’établissement, je constate que les excellentes notes n’ont pas été basées sur des critères esthétiques. Peu engageante, la morne façade est affublée d’une triste terrasse au mobilier de jardin en plastique, avec vue imparable sur les voitures. Relisant dans ma tête les observations positives au sujet de l’établissement, je fais fi de ses premières sensations pour finalement pousser la porte de l’établissement…

Le Vigneron à Buzet sur Baïse (Crédit: Yanik)
Le Vigneron à Buzet sur Baïse (Crédit: Yanik)

 

Au terme d’un long couloir, trois souriantes personnes accueillent le visiteur et le papa de la bande m’invite à prendre place. Grand gaillard au cheveu noir, il est vêtu comme ses collègues masculins avec un pantalon noir  et une chemise blanche surmontée d’un nœud papillon. Un peu « too much » me dis-je à l’examen de la volumineuse salle dont l’aménagement et la décoration ne sont pas preuves d’un sens inné pour la décoration. Qu’importe que le goût ne soit pas entre les murs, pourvu qu’il soit dans l’assiette !

Car c’est à ne niveau que se situe la principale qualité des lieux. Alliant terroir et gastronomie, la carte propose divers menus dont le moins cher est inférieur à 15 € (en semaine le midi) et le plus onéreux flirte avec les 50€. L’offre économique semble sur le papier offrir un rapport très intéressant, déclinant un éventail de possibilités (quatre entrées et six plats) alléchant et original.

 

Croustillant de porc aux épices (Crédit: Yanik)
Croustillant de porc aux épices (Crédit: Yanik)

Devant une offre principalement axée sur la cuisine du sud-ouest, ma sélection allie modernité et terroir  et se porte pour la première assiette, sur un croustillant de porc aux épices. Mais avant de déguster ce choix, un jeune homme s’approche, soupière à la main pour servir le potage du jour. Trois coups de louche plus tard, il se retire et je peux apprécier le doux breuvage aux légumes qui comblera l’attente jusqu’à l’entrée  souhaitée.

Déposés dans une assiette ronde, les croustillants se présentent sous forme de cylindres semblables à des nems. A l’intérieur des feuilles de brick, a été enroulée la chair effilée, agrémentée de minuscules dés de carottes, d’oignons, de persils et d’une légère touche d’épices orientales. Croquant en surface, fondant à l’intérieur, le met se suffit à lui-même mais peut aussi être gouté différemment en le mélangeant à la sauce rouge qui apporte une autre vision, basculant de la douceur craquante à la tonicité d’un accompagnement à base de tomate et de citron notamment.

 

Coq au vin de Buzet (Crédit: Yanik)
Coq au vin de Buzet (Crédit: Yanik)

Pour la suite des débats, c’est sur un grand classique de la gastronomie hexagonale que j’avais porté mon dévolu : le célèbre coq au vin. Quoi de plus symbolique que ce plat qui combine l’animal emblème de la France avec la boisson nationale du pays.  Dans la vaisselle ronde et creuse, trois généreux fragments de volaille côtoient des pommes et terres, le tout copieusement arrosé de la sauce issue d’un long mijotage destiné à attendrir la chair sèche du gallinacée. Un délicieux mets de terroir préparé avec du Buzet, le nectar viticole local. 

Pour terminer sur une note sucrée, ce n’est pas un dessert mais une ribambelle de douceurs qui est apportée devant le client. Difficile choix face à autant de profusion, d’autant plus qu’il est possible d’en déguster plusieurs. Confronté à l’embarras du choix, j’oriente ma décision sur le gâteau de la maison ; un crêpier qui, comme son l’indique, est constitué d’une superposition de crêpes et de crème pâtissière. Une note finale parfaitement en adéquation avec le reste du repas.

 

Le chariot de desserts (Crédit: Yanik)
Le chariot de desserts (Crédit: Yanik)

Loin des adresses « hype » et surcotées à coup de meubles de designer et autre ambiance ultra contemporaine, la maison mise tout sur une cuisine généreuse et traditionnelle en conformité avec le terroir environnant dans ce coin du sud-ouest. Pas de bling bling ni de chichi dans l’assiette, nous ne sommes pas ici dans un concours télévisé mais bel et bien dans une région où il fait bon vivre et dans un restaurant où il fait bon manger.

Le menu à 14.90€ du restaurant Le Vigneron (Crédit: Yanik)
Le menu du jour à 14.90€ du restaurant Le Vigneron (Crédit: Yanik)
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