Dernière ballade pessacaise avec Leila Sadel

Article : Dernière ballade pessacaise avec Leila Sadel
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22 octobre 2012

Dernière ballade pessacaise avec Leila Sadel

 

L’Artothèque de Pessac accueillait jusqu’à samedi dernier, le travail de l’artiste franco marocaine en résidence dans l’institution un peu plus tôt dans l’année. 

 

 

  Dans une pièce rectangulaire à l’éclairage uniforme et indirect projeté par quatre rangées de néons accrochées à un haut plafond, le mur droit est consacré au travail de Leila Sadel. Un nuage hexagonal composé de photographies et de textes s’offre aux yeux du spectateur; alternance d’images, de mots et de pauses. Point de sujet humain sur les clichés, le regard de l’artiste se pose sur des détails à l’aide d’un cadrage extrêmement serré. Les couleurs magnifiées par de splendides lumières exacerbent les fragments ainsi assemblés pour retranscrire les déambulations lyriques de celle qui s’est attachée pendant des mois à parcourir les rues de la ville de Pessac.

Complété par une projection vidéo intitulée « Amorces », l’aperçu est une belle entrée en matière dans l’univers de cette jeune femme de vingt sept dont le monde de l’art n’a pas fini d’entendre parler, tant sa sensibilité est capable de susciter de riches émotions.

 

 

 

Barthélémy Toguo: « In the heart of lie » 2009

 

Quittant les traces de Leila Sadel, le visiteur peut, sur les autres parois de la pièce, admirer les dernières acquisitions de l’institution. La richesse de la production artistique

contemporaine est reflétée dans la vingtaine œuvre présentée. Parmi celles-ci une seule peinture figure au milieu de photographies, dessins, lithographies et autres techniques mixtes. Ne cherchez pas un fil conducteur dans cet exposé, les mondes se percutent et l’on passe sans vergogne du noir et blanc à la couleur, de la colère à la dénonciation, de l’absurde à l’interrogation. De ce lot de récents achats se détachent sans aucun doute une allégorie du très émouvant Bartholomé Toguo, le nombre conséquent d’œuvres photographiques (John Miller, Juraj Lipscher, Lynne Cohen, Mathieu Pernot…) et une réflexion d’esthétique warholienne signée Antonio Muntadas.

 

 

Décrochées des parois, les œuvres sont désormais disponibles pour le prêt, nul doute qu’elles trouveront rapidement des amateurs emprunteurs.

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